Pour une 30e année, le Festival de la bande dessinée francophone de Québec a remis ses prix Bédéis Causa, qui récompensent ce qui se fait de mieux en matière de bande dessinée, particulièrement celle créée par les auteurs d’ici. La cérémonie, qui s’est déroulée le 7 avril 2017 au Musée de la civilisation, fut l’occasion de remettre sept prix, dont cinq destinés à la bande dessinée québécoise et franco-canadienne. La soirée fut également l’occasion de souligner la signature d’une entente de collaboration entre le FBDFQ et la Shanghai Comic & Animation Association.
La remise des prix a débuté par l’annonce du lauréat du 2e prix Jacques-Hurtubise, visant à favoriser la nouvelle création et les auteurs émergents au Québec. Ce prix, accompagné d’une bourse de 1 000$ offerte par BROUILLARD Communications, a été remis à Stéphane Johnson, pour lui permettre de mener à terme son projet de création en autoédition. De plus, le lauréat sera invité à présenter une exposition de son travail lors de la prochaine présentation du FBDFQ.
Hélène Fleury, cofondatrice de Croc, Jean Brouillard, de BROUILLARD Communications et Stéphane Johnson
Côté relève, le Prix Réal-Fillion, nommé en l’honneur d’un des fondateurs du FBDFQ, fut remis à Mélodie Vachon-Boucher, pour l’album Les trois carrés de chocolat, publié chez Mécanique générale. Cette distinction souligne le travail d’un auteur québécois, scénariste et/ou dessinateur, s’étant le plus illustré avec son premier album francophone professionnel.
Le chroniqueur BD Raymond Poirier, en compagnie de Mélodie Vachon-Boucher.
Pour mettre en lumière des albums francophones publiés hors Québec, deux prix ont été remis. Le prix Maurice-Petitdidier, un coup de cœur du jury pour album francophone publié à l’étranger, a été remis à L’été Diabolik, de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse (Dargaud). Le prix Traduction, soulignant un coup de cœur du jury pour un album francophone issu d’une traduction, a quant à lui été décerné à l’album La loterie, de Miles Hyman et Shirley Jackson (Casterman).
Le prix Albéric-Bourgeois, pour le meilleur album de langue française publié à l’étranger par un auteur québécois, dessinateur ou scénariste, a quant à lui été remis à Guy Delisle, pour l’album S’enfuir (Dargaud).
Le Grand prix de la ville de Québec, décerné au meilleur album de langue française publié au Québec, est remis cette année des mains de Thomas-Louis Côté, directeur du FBDFQ, à Claude Paiement et Jean-Paul Eid pour l’album La femme aux cartes postales (La Pastèque).
Rhonda Rioux, directrice du service de la culture et des relations internationales de la Ville de Québec, avec le scénariste Claude Paiement.
Finalement, le prix Albert-Chartier, décerné à chaque année en hommage à un individu ou organisme ayant marqué le monde de la bande dessinée francophone au Québec, a été décerné à titre posthume à Yvette Lapointe. Première femme à avoir fait de la bande dessinée professionnellement au Québec, et ce, dès 1932, Yvette Lapointe a publié pendant 10 ans des strips et des illustrations dans divers journaux montréalais. Le prix a été remis à la famille par Mira Falardeau, auteure de plusieurs ouvrages dont Histoire de la bande dessinée au Québec (VLB Éditeurs).
Les quatre fils d’Yvette Lapointe, accompagnés de Mira Falardeau, historienne de la BDQ.
Rappelons que la présente édition des Bédéis Causa portait sur les albums publiés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2016. La sélection a été effectuée par un jury formé des libraires Marco Duchesne (Librairie Pantoute), Jérôme Vermette (Librairie Laliberté) et Marie-Hélène Vaugeois (Librairie Vaugeois), des chroniqueurs Raymond Poirier (CKRL) et Pierre Blais (CKRL/Le Clap), ainsi que de Marik Trépanier (Bibliothèque de Québec).